mardi 18 décembre 2007

Réunion du 13 décembre 2007

-Schéma en cours de réalisation-

Une réunion a eu lieu le 13 décembre 2007 à la Mairie de Ménéac concernant la démolition de la Prison-aux-Moines et la carrière de l'Epine-Fort.

Etaient présents :
Mme Folliard, Maire de Ménéac,
M. Boschet, 2ème adjoint, chargé de la voirie
Mme Bordes, présidente de l'UMIVEM(Union pour la Mise en Valeur Esthétique du Morbihan),
Mme Gautier, membre de l'UMIVEM,
M. Le Besque, délégué régional de la Fondation du Patrimoine,
M. Lessard, exploitant de la carrière de l'Epine-Fort (Carrières Saint-Lubin),
N. Viel, président de l'APESP,
S. Farcy, adhérente de l'APESP

Monsieur Lessard est propriétaire de l'ensemble de bâtiments de l'Epine-Fort dit la Prison-aux-Moines. Cet ensemble, protégé par le P.L.U. communal a pourtant été récemment détruit en partie, sans qu'aucun affichage de permis de démolir ne soit visible. (lire messages blog précédents)

Interpelé, M. Lessard indique qu'on lui a dit en Mairie , "il y a trois ans", qu'aucun permis de démolir n'était nécessaire. Il aurait donc commencé la destruction des bâtiments en septembre 2007, "sans savoir" qu'un P.L.U. avait remplacé le P.O.S. l'année dernière, ni que l'ensemble appelé La Prison-aux-Moines était inscrit dans un "périmètre concerné par une zone de protection architecturale"(d'après le P.L.U.), et donc TOUT PARTICULIEREMENT SOUMIS A UNE AUTORISATION DE DEMOLIR.
Comment pourrions-nous croire qu'un professionnel de cette taille, prétendant exploiter une carrière "exemplaire" ignorait qu'un permis de démolir était nécessaire.
De son côté, Mme Folliard évoque une confusion au moment de la création du P.L.U. entre le bâtiment principal dit la Prison-aux-Moines et l'ensemble des bâtiments de l'Epine-Fort. Elle nous avait pourtant écrit (courrier du 29 novembre 2007) qu'elle avait bien informé Mr Lessard de la nécessité d'un permis de démolir !
Elle assure néanmoins que le permis de démolir concernant ce qui reste de la Prison-aux-Moines ne sera pas délivré. Elle déclare aussi regretter que le patrimoine ne soit pas davantage mis en valeur...

Lors de la réunion, l'APESP propose d'entretenir les bâtiments voire de les lui racheter, mais M. Lessard refuse ces propositions. Il consent à oter le lierre sur la Prison aux Moines lui-même. (A surveiller)

M. Lessard, interrogé sur ses projets concernant les bâtiments de l'Epine-Fort ainsi que les terrains et maison qu'il a acquis autour, explique qu'il ne détruira pas la Prison-aux-Moines, mais qu'il la laissera s'écrouler, et qu'il n'est pas question pour lui de restaurer des bâtiments voués à disparaître plus tard.
En ce qui concerne les autres terrains et maisons qu'il acquiert autour du site, M. Lessard explique vouloir éviter les problèmes. Les alentours de la carrière sont donc destinés à devenir une sorte de no man's land, parsemé ici et là de villages-fantômes.

L'exploitation de Ménéac est une carrière de granite, sur un site actuel d'environ 18 hectares pour un rendement autorisé de 250000 T/an de gravillons et sable. (M. Lessard possède 9 carrières, une seule se trouvant dans le Morbihan)

M. Lessard admet que cette carrière ne tourne pas pour l'instant à plein régime et confirme un accroissement prochain du trafic routier de l'ordre de plus d'une cinquantaine de camions pleins et autant de vides par jour. Il ajoute qu'il s'agit d'une moyenne (C'est-à-dire parfois beaucoup plus ! ). Il présente sa carrière comme une carrière-modèle (?) et n'exclut pas pouvoir être repris par un grand groupe sans toutefois le souhaiter pour l'instant.

Lors de la réunion, M. Lessard énonce ses projets futurs sans retenue : UNE EXTENSION DE LA CARRIERE DE L'EPINE-FORT ! mais pas AVANT 20 ANS.

Il dit ne pas savoir encore dans quelle direction géographique se fera l'extension. On peut cependant avoir une idée de l'extension éventuelle en s'aidant des cartes géologiques de Ménéac (voir schéma).

Dossier de presse 2007



lundi 17 décembre 2007

LA PRISON AUX MOINES EN SURSIS !



Début septembre 2007, un premier bâtiment de l'ensemble dit la Prison-aux-Moines est entièrement démoli sous les coups de pelleteuses. L'ensemble appartient à Monsieur Lessard (exploitant de la carrière de l'Epine-Fort) mais est cependant protégé par le Plan Local d'Urbanisme de Ménéac comme faisant partie d'un "périmètre concerné par une zone de protection architecturale (permis de démolir)". Aucun permis de démolir n'est affiché.

Le 17 novembre 2007, une pelleteuse est à nouveau à l'oeuvre et s'attaque à la partie droite du bâtiment le plus intéressant architecturalement. Sur injonction d'un membre de l'APESP, la démolition est suspendue. La mairie est informée. Il n'y a toujours pas de permis de démolir.
Le lendemain, la destruction reprend, et c'est à nouveau l'APESP qui intervient pour arrêter le massacre. L'APESP contacte aussi d'autres associations : UMIVEM (Union pour la Mise en Valeur Esthétique du Morbihan) et TIEZ BREIZ.

Le 22 novembre , un huissier, à la demande de l'association, dresse un constat : la demande de permis de démolir a été déposée la veille en Mairie : C'est-à-dire bien après la démolition. M. Lessard a démoli en toute illégalité et en toute impunité des bâtisses très anciennes en principe protégées.

Aujourd'hui, il ne reste de l'ensemble photographié ci-dessus que le bâtiment à gauche et le bâtiment aux lucarnes ouvragées.


Pour combien de temps ?


la feuille de granite n°1 et 2

La Feuille de Granite N°2 (janvier 2008) recto/verso :
La Feuille de Granite N°1 (novembre 2007) recto/verso

dimanche 9 décembre 2007

L'EPINE-FORT ou ESPINEFORT

D'après la Direction Régionale des Affaires Culturelles de Bretagne,
"L'Espinefort était le siège d'une ancienne seigneurerie ayant appartenu successivement aux familles BINO, FARAMUS, BOSCHIER, DERVAL et LA CHAUFF. Le plan cadastral du 19ème siècle figure un ensemble bâti partiellement ruiné. Cette constatation tend à confirmer l'hypothèse faite d'un remontage avec des éléments de remploi des 15-16ème siècle, au moins s'agissant des deux corps de bâtiment encadrant la construction dite "La Prison aux Moines".
Ce bâtiment, de plan rectangulaire aujourd'hui, appartenait à un édifice de plan en L : les vestiges d'un escalier distribuant les deux ailes sont visibles dans l'angle du pignon ouest actuel. Le décor sculpté des frontons des quatre lucarnes, date la construction de la fin du 16ème siècle, tout début 17ème siècle.
Sans ouverture autre que la porte et une petite fenêtre au rez-de-chaussée, le bâtiment était probablement une grange. D'après Joseph le Mené "Histoire archéologique, féodale et religieuse des paroisses du diocèse de Vannes", les dîmes de la paroisse de Ménéac étaient partagées entre plusieurs abbayes (St jean des Près, de la Joie, Bocquen), sans compter le recteur de la paroisse. Les boisseaux de froment et autres étaient-ils entreposés dans cette grange avant partage et cette utilisation dévoyée par l'imagination populaire postérieurement à la période révolutionnaire ? C'est une hypothèse."




samedi 8 décembre 2007

Adhésion à l'APESP


Vous pouvez imprimer le bulletin d'adhésion ci-dessus si vous souhaitez rejoindre l'APESP. (Un reçu vous sera retourné).